Alors, record pour le CAC 40 ? A en croire les commentateurs avisés ou novices :
Ensemble de la presse spécialisée et généraliste
C’est ce que l’on peut lire partout depuis hier. Et bien c’est vrai ! Et faux en même temps. Prenons le temps de considérer ce paradoxe.
- Record pour le CAC 40 – Pourquoi c’est vrai
- Record pour le CAC 40 – Pourquoi c’est faux
- Pour conclure
- Disclaimer
Record pour le CAC 40 – Pourquoi c’est vrai
L’indice phare de la place boursière de Paris a clôturé la séance de ce mardi 2 novembre 2021 à 6 927 points. Le record précédent date de 21 ans, le 4 septembre 2000, à la veille de l’éclatement de la bulle internet, à 6 922 points.
Le record de fin de séance pour le CAC40 est bien là.
Cependant, l’euphorie du 2 novembre est à relativiser : en cours de séance, l’indice avait atteint en 2000 les 6944 points.
De ce point de vue, record non battu.
Mais, ce 3 novembre 2021, les 6 952 points sont atteints en cours de séance.
Record absolu pour le CAC40, donc.
Il faudrait vraiment savoir alors, record battu ou pas ?
Record pour le CAC 40 – Pourquoi c’est faux
Sur la réalité du record, nous venons de voir qu’il y avait déjà matière à discussion. En revanche, sur la réalité de la situation de l’investisseur qui aurait suivi le CAC 40 sur l’ensemble de la période, le constat est sans appel : le record est pulvérisé depuis longtemps : 2013.
Comment peut-on avoir un tel écart ? C’est très simple : le CAC40 est toujours exprimé sans les dividendes qui sont versés aux actionnaires. Actionnaires qui sont certes les actionnaires de contrôle, les institutionnels dont l’Etat, mais aussi nous les épargnants individuels. Le CAC40 exprimé “dividendes réinvestis” ou “growth total return” est donc le vrai indice de la place de Paris.
Intégrer les dividendes à l’indice de premier plan, c’est d’ailleurs ce que font nos voisins allemands où le partage du profit est intégré dans l’indice DAX.
Constatons ici, qu’au lieu de seulement combler son retard en 21 ans, le CAC 40 a doublé de valeur. Performance de longue durée, donc, qui a connu les baisses significatives dues à des évènements majeurs.
- La crise financière de 2008
- La crise de la dette en zone Euro en 2011
- Le vote du Brexit en 2016
- La pandémie de covid-19 en 2020
Pour conclure
En définitive, nous voyons à travers cet exemple que les indicateurs sont à manipuler avec prudence et qu’il est toujours possible de dégager de la valeur. Seul impondérable à conserver à l’esprit lors d’investissements sur les marchés financiers : de la rigueur.
Rigueur de respect de son profil investisseur, rigueur de respect de son horizon de placement et rigueur de diversification.
Disclaimer
Les présents commentaires ne sont pas un conseil en investissement et ne sauraient être considérés comme une incitation à prendre des positions à la vente ou à l’achat.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Ajouter un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.