Niveau record pour les dividendes : 3 raisons de s’en réjouir


2021 sera une année record pour le versement des dividendes à travers le monde. Mettons tout de suite les postures politiques à ce sujet sous le tapis et restons factuels pour constater qu’il y a 3 raisons de s’en réjouir.

Record pour les dividendes, conséquence de la reprise économique

Le montant important des dividendes traduit une reprise de l’économie au niveau mondial. Après les affres que nous avons connues à cause de la pandémie de covid, c’est déjà une bonne nouvelle. Conjointement, le chômage baisse rapidement.

En face de cela, les prix augmentent, notamment ceux des matières premières : la reprise est trop forte pour que l’approvisionnement puisse suivre de façon satisfaisante. Le niveau des dividendes est d’ailleurs porté par les société minières. Cette augmentation des prix impacte l’ensemble de la chaîne de valeur et in fine le consommateur.

Si cette situation tend à perdurer un tant soit peu, la raréfaction de main d’œuvre va tirer les salaires vers le haut, comme cela commence à être le cas aux Etats-Unis. En ce cas on constaterait une vraie inflation, conjugaison de l’augmentation des prix à la consommation et des salaires. Est-ce que ce sera suffisant pour que les banques centrales reviennent à des politiques monétaires conventionnelles, ou est-ce que les pays développés, notamment la zone Euro, vont se japoniser à long terme ?

Record pour les dividendes, une opportunité pour les finances de l’Etat

Souvent malmené dans sa posture d’Etat-stratège, l’Etat tire son épingle du jeu par l’intermédiaire de ses participations. Que l’on prône la totale non intervention de l’Etat ou la nationalisation la plus radicale, force est de constater que l’Etat prend sa part de recettes.

Dans le contexte de “quoi qu’il en coûte” de la pandémie, il serait dommage de se priver de la ressource constituée par le record pour les dividendes. Elle ne serait pas encaissée qu’elle serait compensée par la voie fiscale : son manque serait compensé par les entreprises et les ménages.

Le particulier profite de ce record pour les dividendes

l'archétype du méchant financier de bande dessinée

Non, l’actionnaire qui perçoit les dividendes n’est pas -que- l’archétype du méchant financier de bande dessinée. Effectivement, quand le dividende prend systématiquement la forme de rachat d’actions, la question de l’éthique est au premier plan et le dividende prête le flanc à la critique.

Non, l’actionnaire qui perçoit les dividendes n’est pas -que- l’héritier d’un grand groupe industriel qu’il se “contente” de gérer, entouré d’un cortège de spécialistes.

Au-delà de ça, le dividende est vertueux et le record pour les dividendes constitue une opportunité pour les particuliers.

Pour le travailleur salarié ET non salarié

On se souvient tous du mouvement #jeSauveMonCommerce pendant le confinement, la polémique sur la fermeture des librairies alors que les rayons livres de grandes surfaces restaient ouverts, etc. pendant les phases successives de confinement.

Le dividende constitue pour ces professionnels une part importante – voire exclusive – de leur rémunération.

Pour les salariés, les dividendes reçus par leur entreprise en rémunération de ses participations se traduisent par une augmentation de la masse à répartir au titre de l’intéressement ou de la participation. Leur épargne salariale, pour peu qu’elle ne soit pas investie par défaut sur un support monétaire leur faisant perdre de l’argent s’en trouve valorisée également.

record pour les dividendes

Les travailleurs frontaliers en Suisse sont gagnants également. D’une part les “piliers” de la prévoyance obligatoire et facultative sont valorisés en conséquence. D’autre part, l’actionnariat salarié étant développé en Suisse, ils perçoivent des dividendes en liquide ou en actions nouvelles.

Pour l’épargnant

Rappelez-vous, l’indice boursier phare de la Bourse de Paris, le CAC 40 avait soi-disant atteint son record de l’an 2000 au début du mois de novembre 2021. Et nous avions montré que ce n’était pas vrai car les dividendes n’étaient pas pris en compte dans le calcul de l’indice.

Mais c’est assez logique au fond. Que fait l’épargnant individuel de ses dividendes ? Pas grand-chose dont il ait connaissance.

Bien souvent, l’épargnant est investi dans des OPC de capitalisation. Tous les gains, plus-values et dividendes, réalisés par le fonds sont réinvestis à l’intérieur de celui-ci. Soit en optant pour le versement du dividende en actions nouvelles, soit en l’affectant à un autre instrument financier compatible avec la politique de gestion du fonds.

Il arrive parfois que l’OPC soit distributif et que les gains arrivent :

  • Sur le compte courant pour les comptes-titres
  • Sur le compte numéraire (espèces) sur le PEA
  • Sur le fonds euro en assurance vie

Avec des conséquences néfastes pour le rendement de l’épargne, les dividendes n’étant pas réinvestis :

  • Sur le compte courant, les dividendes passent dans le budget quotidien
  • Sur le numéraire du PEA et le fonds euro de l’assurance vie, les liquidités ne sont pas rémunérées dans le premier cas et à taux très faible dans le second.
  • Parfois le sort des dividendes est plus sournois et ils sont versés sur un fonds monétaire, qui lui perd de l’argent.

Vous l’aurez compris, le dividende est un moyen efficace de développer le capital. Cela manque de sens pour vous, d’investir dans les grands groupes multinationaux ? Avez-vous pensé à participer au financement du tissu économique des TPE-PME-ETI ? Savez-vous que c’est possible à travers le PEA-PME et l’assurance vie ? C’est le moment d’aborder ce thème lors d’un entretien épargne financière.

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